Méditer c’est comme lorsque nous étions enfants et que nous observions les nuages qui défilaient au grès du vent en tentant d’y reconnaitre des formes, des animaux, des objets ou tout autre chose. Songeurs sur leurs origines, leurs directions, leurs buts. Emerveillés par leur vitesse ou leur stagnation. Curieux d’attendre leurs nouvelles transformations.
Ces nuages dans le ciel sont comme nos pensées dans notre esprit. Certaines sont plus importantes que d’autres ou jugées comme telles. Certaines nous surprennent, nous blessent ou nous culpabilisent. D’autres sont plus sombres et douloureuses, nous voudrions les chasser, les faire disparaitre mais dès le dos tourné, occupé par des activités elles nous rattrapent, nous font mal et pleurer. Une, deux ou trois peuvent prendre toute la place et bloquer notre vision sur le reste du ciel, cacher les autres pensées, en masquer des nouvelles, nous figer.
Méditer consiste à laisser passer ces pensées, les accueillir, observer, les reconnaitre peut-être ou juste les laisser défiler, dans le ici et maintenant. Vivre l’instant présent, conscient de soi, de notre souffle, de notre corps. Ne pas se dérober, être prêt à détailler ce ciel quel que soit sa météo.
« La méditation… veut dire s’arrêter et être présent, c’est tout » (Jon Kabat Zinn, Mindfulness Meditation for everyday life).
C’est un acte de libération : de nos pensées sur le futur ou le passé, de nos jugements de valeur. Elle nous offre une voie simple mais puissante pour nous débloquer, nous remettre en contact avec notre propre sagesse et vitalité.
Pratiquer la méditation en pleine conscience (Mindfulness) est une attitude qui peut modifier notre rapport au monde de manière radicale, apaiser nos souffrances. Elle aide à ne pas rester bloqué dans un état mental douloureux.
Son apprentissage est simple, rapide, par contre elle nécessite d’être pratiquer très régulièrement.
La méditation en pleine conscience consiste à intensifier sa présence à l’instant, à s’immobilier pour s’en imprégner, au lieu de s’en échapper ou de vouloir le modifier, par l’acte ou la pensée.
Méditer ce n’est pas faire le vide, ni produire de la pensée.
C’est s’arrêter pour prendre contact avec l’expérience, toujours en mouvement,
que nous sommes en train de vivre.
Avec la méditation en pleine conscience, je vous invite à vous recentrer sur le présent. Empêcher que vos soucis (qui sont souvent des incertitudes préoccupantes) ne se transforment en certitudes et que vos émotions (qui sont des mouvements) ne s’installent dans le temps.
Être présent à soi, pour soi, vous connecter sur vos expériences corporelles dans le ici et le maintenant. Une autre porte ouverte sur vous-même.